Historique

L’histoire de la ville

Melun est dès l’époque romaine située à la convergence d’axes fluviaux et terrestres. Metlosedum ou Melodunum occupe très tôt la partie sud de la ville actuelle ainsi que l’île, choisie pour sa situation dans un méandre de la Seine. Alors territoire des Sénons, elle est rattachée au Moyen Âge au diocèse de Sens. Les Capétiens renforcent le caractère défensif de l’île en y établissant le château royal au Xème siècle. Séjour apprécié des rois de France, la ville médiévale, entourée de remparts dès le XIIème siècle, s’étend vers le nord et se pare d’une douzaine d’édifices religieux. La Renaissance voit la reconstruction partielle ou totale des églises et fortifications, ainsi que l’abandon progressif du château comme résidence des rois de France. Cinq monastères prennent place dans la ville du XIVème au XVIIème siècle. Le rôle de Melun pour l’approvisionnement de Paris en farine ne fait que s’accroître du Moyen Âge à l’époque moderne, tout comme son rôle administratif. La ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Marseille tracée à partir de 1847 fixe à nouveau la population dans le sud de la ville, avec l’apparition d’industries telles que la Brasserie Grüber en 1880, ou la Coopération Pharmaceutique Française (Cooper) en 1910. Une présence militaire se perpétue dans l’histoire de la ville. Des caserne s’installent au XVIIIème siècle et accueillent successivement hussards, dragons et mameluks. L’Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale est implantée à Melun depuis 1945. Ville de commerces dont l’activité principale est désormais liée aux services, Melun est le siège de la Préfecture depuis 1800. La ville a également accueilli d’illustres figures, telles que Abélard, Jacques Amyot (maison natale), Louis Pasteur, ou Paul Cézanne (Le Pont de Maincy, Paysage…).

Signification des couleurs rouges et bleues utilisées pour représenter Melun : elles sont directement issues de l’héraldique de la ville, soit l’étude de ses armoiries et de l’histoire de la ville.

« D’azur semé de fleurs de lis d’or, au château donjonné de trois tours d’argent maçonné de sable, brochant sur le tout. » 

Le blason de la ville fait référence à l’époque médiévale puisque le roi de France Robert II meurt à Melun en 1031. Robert II, surnommé « Robert le Pieux », est né à Orléans vers 972 et mort au château de Melun le 20 juillet 1031. Fils d’Hugues Capet et de son épouse Adélaïde d’Aquitaine, il est le deuxième roi franc de la dynastie capétienne. Régnant de 996 à 1031, il est ainsi l’un des souverains de l’an mil.

La représentation classique du blason de la ville de Melun est directement inspirée de l’époque médiévale et du roi Robert le Pieux dont une des multiples résidences étaient à Melun, historiquement sur l’île Saint Etienne.

Témoin du séjour des rois depuis Robert le Pieux (970-1031), le château de Melun est une résidence royale d’importance. Les Capétiens, Philippe-Auguste, Louis IX, Philippe le Bel ou Charles V y demeurent souvent et veillent à son entretien. Situé à la pointe occidentale de l’île, il affirme la situation stratégique de Melun. C’est tout d’abord une résidence assez sobre (corps de bâtiment rectangulaire en pierre, chapelle et annexes en bois, granges, caves, et ateliers pour l’entretien des armes), protégée sous Philippe-Auguste d’une enceinte terminée à l’ouest par une tour d’angle, comme au Louvre et à Montléry. 

Sur le sceau du Bailliage de Melun (XVème siècle) le château est pourvu d’un donjon, de logis, de bâtiments pour la garnison et l’artillerie, d’une prison gérée par des officiers royaux, ainsi que la chapelle dédiée à Saint Vincent. Une partie du Trésor royal y est transporté au XIVème siècle. Tombé en désuétude à partir du XVIème siècle, il est démantelé en 1696 lorsqu’une autorisation royale permet aux échevins de vendre la toiture, les matériaux des combles et du donjon pour restaurer le pont. Propriété municipale en 1737, le château est transformé en 1743 en bureaux des coches et écuries pour les chevaux de halage. Sa démolition se poursuit jusqu’en 1833.

Dès lors, ce château donjon de trois tours d’argent sur des fleurs de lys d’or ne quitteront plus l’identité graphique de la Ville et sera toujours associé à la couleur azur. Le rouge sera rajouté par la suite en référence à la France et à son drapeau.